[Samedi 28 Octobre] Foire au Potiron 2017 !

Harmony de la Folie a écrit:

Le fermier sans nom de Pommeville

Le fermier sans nom est mort, mais son souvenir se perpétue dans un conte terrifiant.

Il y a des années et des années, un fermier tomba malade et les habitants de cette petite bourgade du nom de Pommeville affluèrent à sa porte dans une tentative morbide d'entendre son dernier souffle.

L'homme passa l’arme à gauche sans commentaire, ses yeux étaient restés rivé sur la fenêtre de sa chambre qui donnait sur ses champs; surplombés par  les épouvantails.

Oh, ces choses maudites!

Après la mort du fermier, les garçons de Pommeville ont couru vers les champs prêts à arracher ces horreurs.

Mais, ils ont fuirent bien vite après avoirs  jurés voir un froncement de sourcils sur les visages solennels des épouvantails.

La même chose fut dite par tous ceux qui essayèrent de se débarrasser des épouvantails.

Ainsi, les quatre épouvantails sont restés, donnant au passant méfiant le même regard vide.

Quatre? Comme c'était étrange, pensaient les habitants, nous pensions qu'il n'y en avait que trois.

La ferme tomba en ruine, les mauvaises herbes et les plantes poussèrent sur la vieille maison que le fermier avait autrefois appelée chez lui.

Des rumeurs se répandaient sur les cadavres d'animaux qui se trouvaient dans les écuries. Les buses qui envahissaient régulièrement le ciel au-dessus de l’ancienne ferme ne faisant que renforcer la crédibilité de ces murmures. Finalement, durant la saison du Phénix, une fille arriva dans la ville en hurlant, ses cris hystériques faisaient trembler  jusqu'aux os des plus aguerris.

"Les buses ont attaquées dans les épouvantails! Les buses les ont éventrés ! Les épouvantails, les épouvantails ! " cria-t-elle aux villageois qui essayaient tant bien que mal de la calmer, ne comprenant pas son épouvante.

Les hommes se sont rassemblés, et se rendirent jusqu'à la maison du fermier, sentant peser sur eux le poids de toutes les histoires que l’on racontait sur ce lieu. Arrivés devant la ferme, ils se dirigèrent silencieusement vers les hommes de paille.
Comme ils approchaient, ils froncèrent les narines de dégoût. Une odeur insupportable e dégageait de cet endroit. Une buse était perchée sur la tête du troisième épouvantail, ses yeux perçants lançant un regard furieux vers les hommes tandis qu'ils tendaient la main vers son perchoir. Ils le firent basculer, et ont alors réalisés ce qu’il était vraiment. Dans chacun des épouvantails, sous un tissu soigneusement cousu, se décomposaient des cadavres dont la chair s'écaillait, pourrissant  lentement avec cette chaleur digne de Balthasar

L'un d’eux était le fermier.

Les villageois enterrèrent les corps et essayèrent tant bien que mal d’oublier cette histoire.

Si vous allez juste à l'extérieur de Pommeville, au bon moment de la nuit, vous pouvez voir des apparitions perchés sur des poteaux au milieu d'un champ vacant. Si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre les gémissements d'un homme. C'est le fermier, à jamais condamner à errer sur cette terre. Pourquoi?
Parce qu'ils n'ont jamais trouvé celui qui le percha là-haut, sur son pieu.